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Jean-Pierre Blanche au Tholonet pour une journée exceptionnelle

  • Michel Douliez
  • 29 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 sept.

Château du Tholonet
® Château du Tholonet - Photo Provence Web

À l’occasion de la journée du patrimoine l’association Route Cézanne, en partenariat avec le Canal de Provence, 25 œuvres de Jean-Pierre Blanche seront présentées au public dans le cadre somptueux du château du Tholonet (proche Aix-en-Provence).


Attention cette manifestation ne dure qu’une journée, le 21 septembre de 11h à 18h !

Son fils Guillaume sera là pour vous accueillir.


Adresse :

Château du Tholonet

13100 Le Tholonet



Jean-Pierre Blanche - La sainte victoire, pastel sur papier.
® Jean-Pierre Blanche - La sainte victoire, pastel sur papier.

Jean-Pierre Blanche, peintre-poète des paysages aixois


Jean-Pierre Blanche (1927-2022) a peint toute sa vie, traversant le temps en déposant un regard poétique sur le monde, souvent récompensé pour son travail, mais se maintenant à l’écart de tout mouvement, de toute école.


De Montpellier à Paris, d’Alger à Beyrouth, du Languedoc à la Provence, à Aix–en- Provence sa dernière résidence, il pose inlassablement son regard sur le paysage qui l’entoure. Il saisit dans l’instant la nature éprouvée, ramène la toile ou le papier à l’atelier pour l’éterniser ; car le travail d’atelier est vital pour sa peinture. L’ambiance, l’odeur de térébenthine, sortir un tableau et le remettre pour la vingtième fois sur le chevalet, le gratter, changer un rapport de ton, un rythme, chercher l’équilibre.


À Aix-en-Provence, sa demeure du Pont Rout à la lisière de la ville et de la campagne, qui ouvre sur un vaste jardin, est un lieu idéal intérieur, un lieu d’air et de paysage dont il va explorer attentivement ce qui converse avec lui. Il s’attache au cèdre majestueux qu’il côtoie chaque jour, cherchant à rendre son ombre fraîche ou sa peau d’écorce que nuance la virée du soleil. Il saisit les jeux d’ombre et de lumière animant son quotidien. Il entre dans les hautes herbes folles où le minuscule devient cosmique. Quant aux paysages de la montagne Ste Victoire, plus lointains, il en esquive les silhouettes connues pour en donner une vision personnelle. Sans anecdote aucune.


Entrons dans les quelques œuvres – pastels, pastels à l’huile et fusain - qui nous regardent ici et nous invitent à la contemplation. Le peintre explore l’harmonieuse complexité de la chevelure des oliviers, un sujet de prédilection cent-soixante fois représenté ; ou il  aborde la montagne par le détail de la couronne que dessine la ligne rocheuse sinuant entre terre et ciel du plateau du Cengle. Cette roche qui est celle, très blanche, du bord de mer, mémoire géologique du massif ; ou il saisit, blotti dans l’ombre lumineuse des replis boisés du versant nord, le château de Vauvenargues, dernière demeure de Picasso. Qui lui fait écho discret, la propre demeure du peintre,  entr’aperçue dans l’or d’une lumineuse saison d’automne. Ou encore, il entre par un modeste détail dans un autre jardin, celui d’un atelier devenu très célèbre, particulièrement cette année, l’atelier des Lauves de Paul Cézanne, le « maître d’Aix », revenu vieillir dans sa ville pour inlassablement, lui aussi, chercher le secret de la représentation picturale.


​La peinture de Jean-Pierre Blanche, dont nous ne voyons qu’une infime part ici, tout entière conversation joyeuse, exigeante, parfois austère - en un mot spirituelle -, avec les éléments universels de notre monde, nous laisse apaisés et emplis de beauté et de gratitude envers celui qui, à travers l’œuvre d’une vie de travail, nous invite à l’émerveillement.


Pascale Cougard 

membre du CA de l’ARC

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