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Exposition à Pézenas du 13 mai au 2 Nov. 2025

  • Michel Douliez
  • 19 mai
  • 2 min de lecture


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À l’initiative de Marie-Cécile Vène, de Marie-France Dessenoix et du Musée Vulliod Saint-Germain à Pézenas,l’exposition consacrée à Jean-Pierre BLANCHE « Jardin intérieur » ouvre le dernier volet de la trilogie d’invitations à des peintre emblématiques du groupe Montpellier 7, après Gérard Calvet et Colette Richarme.


Du clos à l’ouvert

Conçue et accrochée par ses fils Guillaume et Manuel, l’exposition Jardin Intérieur propose au visiteur un chemin sensible, chronologique et progressif dans son approche multiple des techniques (gouache, aquarelle, pastel, fusain...) à travers une centaine d’œuvres choisies. Pensée comme une traversée des paysages intérieurs de l’artiste-peintre, l’exposition convie à entrer comme à pas feutrés parmi des natures mortes, fleurs, objets du quotidien, quelques portraits d’êtres aimés. Nous sommes chez Jean-Pierre Blanche et notre regard s’attarde avec la même douceur que lui sur l’ombre d’un pot... Puis vient un glissement spatial et pictural : des couloirs, des escaliers, des seuils, du mobilier, à saisir, à arpenter avec lui dans cet espace mental et physique, guidant progressivement vers de grandes ouvertures sur le ciel, au milieu de vérandas, devant desfenêtres, immergés dans de vastes jardins.




Une expérience de l’attention

Ce parcours joue sur une idée : certaines toiles sont “fermées”, d’autres “ouvertes”. Les premières posent un monde intérieur, circonscrit, concentré. Les secondes laissent place à l’ailleurs, à l’infini. Entre les deux, un battement, un passage, un regard. « Peindre, c’est aimer à nouveau. » disait Henri Miller, comme pour rappeler que la compréhension du monde passe par l’amour de toutes choses. Le peintre Jean-Pierre Blanche n’a de cesse d’équilibrer les extrêmes, d’harmoniser les tensions : du transparent à l’opaque, du fin à l’épais, du proche au lointain, du mat au satiné, de l’ombre à la lumière... Ce jardin intérieur est donc double : celui du peintre, dont la vie entière a cherché à mêler l’extérieur au for intérieur ; celui du spectateur, invité à une déambulation aussi physique que sensible. Les choix et l’accrochage proposés par ses enfants ne veulent pas seulement donner à voir des tableaux, mais suggérer, à rebours de la frénésie, une expérience de l’attention, inviter à voir comme voyait leur père : avec une exigence silencieuse.



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